Reprises de savoirs

 — 20.04 : Les savoirs naturalistes contre l’extension de Technolac

20.04 : Les savoirs naturalistes contre l’extension de Technolac

🌊  Leysse la TRANQUILLE !! 🌊

🧭 Chambéry (Savoie)

📅 le 20 Avril

⏰C’est le printemps, 🕷️les nuisibles se réveillent, 🦄 Les Naturalistes Des Terres des Alpes du Nord aussi!

🍀Un journée naturaliste festive pour se rencontrer et créer des alliances avec les non humains 🐸 🌱

❌Contre la bétonisation des terres agricoles ⚰️

✅ Pour les milieux humides🚰

✅ Pour une agriculture paysanne  🐝

Une journée pour toustes qui se terminera par une projection / discussion

Programme détaillé :

☕ –> Dés 09H30 jusqu’à 11H00 à L’ Insolente 50 faubourg Montmélian Chambéry pour :

🎨 Confection de déguisements naturalistes, temps papotage, aide à la cantine, aide logistique…

 🌈 –>A 11H00 Annonce du déroulé de la journée / brief juridique (risques et programmes alternatifs)

🚴  Viens avec ton vélo, un peu d’eau et des habits de terrain (si pas de vélo on s’arrangera, il y a des bus)

✈️ –> 11H30 Décollage vers le lieu des balades et autres joyeusetées

🍽️ –> 12H30 Repas avec la cantine Food Without Border

🎉 –> Dés 13H12 et toute l’ aprem activités de plein air 🎉

🪲 Inventaires des espèces

🦩 Balades naturalistes politisées

🦫 Stands des merveilles du vivant et de la luttes locales

🐳 Ateliers pratiques, Partage de connaissances, Rencontres, Plantation de patates,

🪴Arbres locaux et fruitiers à prix libre

🏴‍☠️ Autres surprises…

🚴 –> 17H30 Retour vers l’Insolente

🎥 –> 18H30 Projection d’un documentaire militant ET naturaliste, suivis d’un repas avec la cantine Food Without Border et un verre de la camaraderie🍻 pour débattre –> Jusqu’à pas trop tard!

⚠️ On se déplacera en vélo , en Bus ou en Covoiturage depuis L’insolente🕸️ Reste connecté avec nous NDTRALPESDUNORD@PROTON.ME et si tu veux donner un coup de main contacte nous!

La toupie tourne (podcast)

L’été dernier, au cours d’un chantier de la dynamique des « reprises de savoirs », un ensemble de personnes impliquées dans le monde du bâtiment ont vécu, construit et pensé ensemble le temps d’une semaine pour explorer cette question : Comment reprendre le bâtir au béton ?

Ce podcast hors-série d’avis de tempête fait ici le pont entre ce moment de réflexion et de pratique et l’envie de faire mouvement, de s’organiser, de se rencontrer, et d’assumer les rapports de forces nécessaires contre le bâtiment-industrie.

En effet si les paysan·nes et celles et ceux qu’ielles nourrissent doivent « reprendre la terre aux machines », comme le clame l’Atelier paysan ; ne faut il pas engager la même dynamique dans les mondes du bâtiment ? Commencer à reprendre le bâtir aux bétonneurs, lobbys du béton et donneurs d’ordres, défendeurs d’une façon de construire qui détruit les milieux, coince les travailleur.euses et appauvrit les savoir-faire des artisan·nes.

Pour transformer le bâtir, Il s’agit d’abord de se rencontrer, se fédérer et se positionner ensemble contre les bétonneurs, de la maîtrise d’œuvre à l’artisanat, du monde ouvrier aux sphères universitaires. Puis de prolonger les échanges par l’engagement pratique, se lier aux luttes locales, prendre part à la résistance active tout en construisant dors et déjà un monde désirable. Les journées d’actions contre les bétonneurs du 9 au 12 décembre 2023 semblent être une belle occasion pour un premier rendez vous.

Ensuite il faut faire mouvement, pérenniser et démocratiser les pratiques conviviales et émancipatrices, se structurer dans le monde de la construction afin de faire exister d’autres manières de construire et d’habiter. Après l’heureuse éclosion des naturalistes des terres déjà forte de plus d’un millier de botanistes, ornithologues, entomologues et autres chiroptérologues à l’appui des combats, tentons de composer nos forces pour être ensemble : « les bâtisseurs.euses des terres »

Pour vous tenir au courant inscrivez-vous à la liste mail : reprendrelebatir-subscribe@lists.riseup.net

Les écoles buissonnières / architectures

En mars dernier nous étions invité par le collectif etc à une discussion au Pavillon de l’Arsenal, « haut » lieu de l’architecture parisienne… Nous avons pu, notamment avec les camarades du Grape, y amener des questionnements critiques sur les savoirs dans une époque de luttes nécessaires !

https://asoc.eu.com/event/les-ecoles-buissonnieres/

A écouter Ici : https://asoc.eu.com/wp-content/uploads/2023/07/ETC_ASOC_Pavillon_Arsenal_2023.mp3

Presse : Reprises de savoirs sur lundi matin, Reporterre, Avis de Tempête …

Quelques articles de presse sur les reprises de savoirs qui parsèment ce printemps 2023 :

Notre appel à chantier pour la saison 2023 est sorti dans Lundi Matin :

Pour des reprises de savoirs

Un podcast d’une demi heure pour raconter les reprises de savoirs sur Avis de Tempête :

Cet été, toustes en chantier ! Rencontres avec les reprises de savoirs

Un entretien est paru sur Reporterre

Ces chantiers participatifs où l’on apprend la maçonnerie et la sociologie

Mais aussi un article sur l’un des chantiers 2022

Bataille des savoirs au Moulin des Laumes : de l’administration à l’autonomie

Article : Bataille des savoirs au Moulin des Laumes : de l’administration à l’autonomie

Alors que les sociétés occidentales contemporaines ont confié la gestion de toutes les sphères de l’existence à l’expertise d’une superstructure industrialo-capitaliste, se réapproprier la fabrique de la vie quotidienne est un engagement éminemment politique. Ce cheminement vers l’autonomie, c’est celui qu’Itto et Alexis ont voulu suivre en restaurant le moulin à eau dans lequel iels habitent en Bourgogne-Franche-Comté. C’était sans compter sur l’hégémonie des savoirs institutionnalisés, qui met à l’épreuve la légitimité de leur démarche empirique. Reportage.

Article sur un Chantier Reprises de Savoirs 2022 dans Sciences Critiques

Tribune / Jeunes diplômés, nous continuons de déserter car nous refusons d’être complices

Un an après les premiers « discours de désertion » dans les grandes écoles, des diplômés bifurqueurs reviennent sur leur refus de rejoindre « les rangs privilégiés d’une guerre menée par le monde marchand contre le vivant ». Et dressent, dans une tribune à « l’Obs », des perspectives pour l’avenir.

Publié le dans l’Obs
https://www.nouvelobs.com/opinions/20230425.OBS72596/jeunes-diplomes-nous-continuons-de-deserter-car-nous-refusons-d-etre-complice.html

En 2022, beaucoup d’encre a coulé au sujet de la désertion des plus diplômé·es, souvent dans la confusion et la superficialité. Nous, collectifs accompagnant ce phénomène social qui s’intensifie, voulons clarifier ce que nous mettons derrière ce mot.

Deux ans de crise sanitaire ont mis à nu l’absurdité d’un quotidien passé à travailler au service d’une économie déconnectée du réel. 2022 a été l’année des vagues de démissions, des discours dans les grandes écoles et des odes au refus du travail comme marchandise. Dans ce contexte de mouvement social d’ampleur – violemment réprimé – contre une réforme des retraites qui considère les êtres comme des ressources productivistes, nous voulons préciser pourquoi nous avons choisi de déserter, dans l’idée de donner des perspectives et d’élargir le front de la contestation.

Que désertons-nous ?

L’illusion perdure selon laquelle la fin du monde serait empêchée par les responsables du désastre : le capitalisme, l’industrie, la technologie, l’Etat. Quelques pistes cyclables, voitures électriques, panneaux solaires, écoquartiers et autres taxes carbone seraient des « solutions ». Or, notre régime économique repose sur l’exploitation des classes laborieuses et des milieux vivants. Il a imposé un mode de vie et une hiérarchie sur tous les territoires du globe par la violence, étouffant progressivement toute alternative.

Contraint·es de passer par la monnaie pour nous nourrir, nous loger, nous soigner, nous sommes privé·es de tout contrôle sur nos vies et de nos moyens de subsistance. Ce ne sont pas les activités artisanales, agricoles ou artistiques qui remplissent l’estomac, mais plutôt l’individualisme, la compétition et l’héritage. Pour nous, être libre, c’est être capable de prendre en charge directement et collectivement nos besoins primaires. Nous ne voulons plus dépendre de l’industrie pour y subvenir.

Jeunes diplômé·es, nous étions parti·es pour des carrières promettant confort et privilèges, en échange de notre loyauté à la classe bourgeoise dominante. Nous avons déserté, car nous refusons ce rôle de complice. Nous désertons les rangs privilégiés d’une guerre menée par le monde marchand contre le vivant. Nous désertons le carriérisme, et les vaines tentatives de verdir le monstre depuis son intérieur. Nous désertons le culte de la technologie, et les fausses solutions promises par l’industrie pour combattre ses propres fléaux.

Déserter pour mieux riposter

Nous souhaitons sortir de l’entre-soi et entrer en résistance, aux côtés de celles et ceux qui se battent pour la terre et la liberté. De la défense des communs à la lutte contre les politiques autoritaires et impérialistes, nous partageons nos connaissances des rouages de la machine avec celles et ceux qui tentent de l’enrayer. Cadres dits « supérieurs », habitué·es à la ville, aux salles de cours et aux bureaux, nous ne sommes pas les mieux placé·es pour nous réinventer paysan·nes et artisan·es. Alors nous apprenons auprès de personnes qui vivent humblement et fièrement, sachant faire des choses par elles-mêmes.

Nous n’inventons rien. Des luttes marronnes aux exodes anti-industriels post-68, du refus de parvenir ouvrier du début du XXe siècle aux stratégies zapatistes des années 1980, nos désertions trouvent leur inspiration dans une histoire riche de mouvements qui ont voulu tantôt résister à l’oppression, tantôt transformer leur monde, mais toujours en défaisant le pouvoir plutôt qu’en le conquérant.

Sortir des oppositions stériles

Nous souhaitons en finir avec le faux débat opposant « les privilégié·es qui désertent pour élever des chèvres » et « les collabos réformistes qui restent à l’intérieur ». Nous mesurons que la critique radicale de la société que nous portons est partagée par beaucoup, que des alliances sont à construire. Nous pouvons avoir des méthodes différentes : avec ou sans les institutions ; légales ou illégales ; violentes ou non ; locales, régionales ou nationales, voire internationales. Nous acceptons la diversité des tactiques, tant que l’on partage un horizon commun.

Ceci dit, beaucoup d’énergie est mobilisée aujourd’hui pour résister depuis l’intérieur, quand nous sommes encore trop fragiles pour construire de vrais rapports de force depuis l’extérieur. Nous n’enrayerons pas la spéculation sur le foncier agricole en la dénonçant uniquement, mais en allant physiquement reprendre les terres ! Nous ne règlerons pas le problème de la sécheresse avec des petits gestes, mais en reprenant la gestion commune de l’eau, en commençant par mettre un terme aux projets de mégabassines ! Nous ne ferons pas la transition avec des centrales de production industrielle d’énergie, qu’elles soient nucléaires ou « renouvelables », car elles reposent sur un pouvoir centralisé, un régime néocolonial, des infrastructures nuisibles et alimentent la même mégamachine. Pour nous, la transition se fera en démantelant ces technologies autoritaires et l’extractivisme global !

Chez les révolté·es solitaires, l’isolement face à l’ampleur du désastre peut générer un sentiment d’impuissance écrasant. Il paraît souvent inconcevable de tout plaquer pour s’engager, sans solution ou plan à grande échelle. Mais il n’y aura jamais de chemin facile, de bouton « sortir du cauchemar » ou de bulletin de vote magique. Déserter, c’est aussi briser cet isolement pour se redonner une puissance d’agir collective. Notre désertion est joyeuse, elle nous rend conscient·es, capables, fier·es de nos apprentissages, et solidaires avec celles et ceux qui croisent nos routes.e

Etudiant·es, salarié·es, retraité·es, sans-emplois… Désertons ! Envisageons toutes les formes de désertion comme des options non seulement possibles, mais nécessaires, sérieuses, et désirables. Créons des réseaux de subsistance où chacun·e pourra vivre dignement. Préparons-nous à lutter pour celles et ceux qui nous entourent et en solidarité avec celles et ceux qui sont loin, pour défendre des milieux vivants et pour reprendre aux tout-puissants ce qui appartient à tous·tes… Construisons un mouvement large et transversal de démissionnaires solidaires pour renverser le rapport de force !

Des membres du discours d’AgroParisTech en 2022, les collectifs Les Désert’heureuses et Vous n’êtes pas seuls.

Séminaire Terrestres 14.02

Le collectif des Reprises de Savoirs – émanation des rencontres Reprises de Terres qui se sont tenues en août 2021 à Notre-Dame-des-Landes – avait lancé au printemps 2022 un appel (ci-dessous) à reprendre collectivement les moyens, les pratiques et les savoirs nécessaires à notre subsistance et à notre condition terrestre, à travers l’organisation de chantiers-écoles. Suite à cet appel, 22 chantiers-pluriversités associant têtes, cœurs et mains, luttes et savoirs, autogestion et création ont eu lieu entre juin et octobre 2022. Et une rencontre inter-chantiers s’est tenue en novembre aux Tanneries à Dijon pour préparer la suite des reprises de savoirs.

Que s’est-il expérimenté et éprouvé dans ces chantiers (liste des chantiers ci-dessous) ? Quelles ont été les enthousiasmes et les difficultés à « reprendre les savoirs », à partager des savoirs terrestres ? Quels apprentissages et envies ont émergé des rencontres interchantiers de novembre aux Tanneries à Dijon ? Comment rejoindre cette dynamique et/ou proposer des chantiers reprises de savoirs dans les prochains mois ? 

Vous êtes cordialement bienvenu.e.s à ce séminaire polyphonique, horizontal et participatif !

Mardi 14 février à 19h30 à la Parole Errante (9 Rue François Debergue, Montreuil)

info : https://www.terrestres.org/2023/01/09/seminaire-du-19-janvier-2023-quelles-reprises-de-savoirs/

La terre ou rien _ édito

On vous invite à lire sur terrestres.org l’édito du prochain numéro hors série de Socialter « Ces terres qui se défendent ».

Pour quelles raisons mener des « enquêtes » ? Parce que nous ne voulions pas partir de réponses toutes faites, mais nous mettre en quête des bonnes personnes, pour construire les bons problèmes.