Reprises de savoirs

 — Organiser un chantier

Organiser un chantier


Depuis 2022, plus de 45 chantiers de la dynamique des Reprises de Savoirs ont eu lieu. Un chantier Reprises de Savoirs c’est finalement autant de choses que l’on veut si tant est qu’il réponde à un désir de construire du commun, de se saisir ensemble de savoirs parfois socialement dévalorisés, parfois réinventés, pour répondre aux urgences de notre époque.

En 2024, les chantiers Reprises de Savoirs reprennent de plus belle !
Et toute personnes qui se sent solidaire de l’appel peut organiser un chantier!


Après deux ans de chantiers foisonnants, nous avons fabriqué un Carnet de chantier qui tire de premiers apprentissages, des questionnements et des perspectives de ces expériences. On vous invite à parcourir ce document pour apprendre des expériences passées!

Qui peut organiser un chantier pluri·versité?

Peu importe le type d’organisation (collectif informel, assos…) ou le lieu (privé, public…), du moment que les organisateurs et organisatrices se sentent solidaires de l’appel et des autres chantiers ayant eu lieu.

Quel cadre pour un chantier ?

Les chantiers ouvrent un espace de vie collective soucieux de prendre soin à la fois du lieu qui l’accueille, des personnes et des relations. Dans le quotidien des chantiers, les tâches et les responsabilités sont partagées, ce qui participe de la construction d’une culture d’auto-gestion.

Les chantiers sont soucieux de l’accessibilité financière : gratuité de l’accès au chantier, prix libre ou coûtant pour assurer la vie quotidienne. Les chantiers pluriversité n’ont pas vocation à générer du profit pour leurs organisateurs, les tarifs de participation et restauration, si pas prix libre, sont annoncés en avance

Les chantiers sont autonomes de la coordination de Reprises de savoirs.

Les chantiers refusent les fonctionnements discriminants (racistes, sexistes, élitistes…) et dominants. Cela suppose non pas de nier leur existence mais de s’attacher à prendre en charge collectivement les mécanismes qu’on hérite des schémas dominants.

Poser les intentions du chantiers

Le chantier partent d’un besoin, d’une envie, ou d’un projet concret. Par exemple, creuser une mare contre la bétonisation d’un quartier, construire un four à pain, organiser une cantine pour une action de désobéissance, rénover un espace collectif, faire un inventaire naturaliste, créer un podcast, …

Le principe est de tirer un fil pendant le chantier qui permette tisser ensemble plusieurs formes de savoirs. A travers des ateliers, des arpentages, des interventions, on peut discuter par exemple de la désertion du salariat, la liberté de circuler pour tous·tes, l’histoire des luttes sociales, les éco-féminismes queer en ville et en campagne, l’écologie pratique-politique dans mon quartier, la parentalité…

Un certain rapport aux savoirs

Nous souhaitons reprendre les savoirs, pour construire et partager une culture politique de résistance et d’autonomie. Selon nous, cela suppose de:

Favoriser une diversité de savoirs et d’approches d’apprentissage (pratiques, théoriques, sensibles, expérientiels), et relier ces savoirs trop souvent séparés et hiérarchisés par les institutions scolaires.

Défendre l’égale dignité des savoirs pendant le chantier  – tous les savoirs sont dignes, et tout le monde sait des choses!

Favoriser des formes transmission de savoirs non-surplombantes, non-descendantes. L’idée n’est pas de réfuter que certaines personnes ont des choses à transmettre mais de sortir des modes de transmissions descendantes systématiques et de positions sociales hiérarchisées par les institutions.

Des chantiers coordonnés

Épauler pour faire mouvement
La coordination de Reprises de Savoirs est un groupe d’une vingtaine de personnes issues de différents horizons : militants, associatifs, universitaires (enseignant·es et étudiant·es).
Dans les limites de nos capacités, nous pouvons vous accompagner pour préciser le contenu ou le programme, vous proposer des outils d’animation, vous aider à trouver des participant·es, à donner de la visibilité à vos idées, vos luttes et à votre lieu. Vous permettre de rencontrer et discuter avec d’autres organisateur·ices de chantiers.
C’est une manière de prendre part à un mouvement diffus et profond qui veut inverser le cours de la destruction des vivants.


En bref, pourquoi organiser un chantier Reprises de savoirs ?

✔ Créer et renforcer des réseaux locaux d’entraide, de résistance, et d’autonomie
✔ Apprendre et transmettre les savoirs permettant l’émancipation du marché, de l’État et de l’industrie, du patriarcat, etc.
✔ Échanger des savoirs manuels, théoriques, relationnels, expérientiels
✔ Ouvrir un espace-temps qui permette de croiser des pratiques, des savoirs en lien avec l’habiter et la subsistance.
✔ Mettre en place, durant la phase de préparation et durant le chantier, des pratiques collectives et aux méthodes de partage des savoirs soucieux d’inclusivité.
✔ Mettre l’école en chantier, reprendre du pouvoir sur les institutions scolaires et universitaires
✔ Faire avancer un des chantiers d’un lieu
✔ Contribuer à la création d’une culture commune du « faire ensemble » qui prenne soin des relations.
✔ Ouvrir des espaces de rencontres et de partage qui dépasse les liens affinitaires.

Concrètement, la suite pour organiser des chantiers c’est :